Recommandation Littéraire – Moi, Tituba, Sorcière…

« Je me tournai vers Sarah Good pour la prendre à témoin de l’audace et de l’hystérie de notre compagne. Commençait-elle à préparer sa défense à mes dépens ? Or ne voilà-t-il pas de que celle-ci se mit à crier à son tour, en me fixant de ses yeux porcins :

– Elle me tient, elle me tient ! Lâche-moi, créature de Satan ! »

Maryse Condé, p. 149

 

Ce bijou littéraire replonge le lecteur dans le tristement célèbre procès de Salem en 1692. L’auteur du livre donne une voix à Tituba, l’une des premières femmes à être d’accusée de sorcellerie dans le Nouveau Contient, pour raconter sa vision des événements. Maryse Condé, écrivaine française de la Guadalupe, réussi à faire vivre toutes sortes d’émotions en 277 pages. Prenez note que ses romans ont souvent cette influence des martyrs esclavagistes par les traces de guerre coloniale ou pour démontrer les réalités des esclaves.

Ce que j’aime de ce roman est la comparaison au théâtre puisque c’est grand jeu de façade causé par le désir de survivre. Le lecteur peut bien voir qu’il y a un problème de société : l’hystérie collective. Cette paranoïa pousse les gens à se persécuter sans aucune preuve qui a du sens. Tout ce jeu de théâtre assure que celui qui porte mieux le masque de farceur ou de connaisseur peut repousser le mal d’une société.

 

Bonne lecture!

 

Ouvrage : Condé, Maryse, Moi, Tituba Sorcière…, Collection Folio, 1986, 277 p.