La classe inversée rendrait-elle les enfants plus adroits dans les études ?

C’est quoi?

Le principe est simple. Grâce à des vidéos et à du contenu interactif, l’élève découvre le cours à la maison. Le temps de classe est alors destiné à des applications pratiques: exercices encadrés qui permettent une aide plus personnalisée, des projets collectifs, des travaux de groupe…

Comment ça marche?

L’élève apprend son cours chez lui sous formes de polycopiés, de vidéos ou d’applications numériques. Puis en classe, il doit appliquer les connaissances acquises lors d’exercices donnés par l’enseignant et en collaboration avec ses camarades.

Dans quel but?

  1. Motiver

Les bénéfices de la classe inversée sont nombreux: augmentation de la motivation, meilleurs résultats mais aussi ambiance plus agréable. En effet, c’est un modèle d’éducation qui permet de rendre les cours plus décontractés et permet une meilleure implication des élèves.

  2. Sociabiliser

De plus, ce type d’enseignement permet aux élèves de se sociabiliser davantage en multipliant lesinteractions plutôt que de les confronter à un enseignant qui utilise l’essentiel du temps de parole. C’est une façon de faire la classe qui donne beaucoup plus de liberté aux apprenants qui ne se sentent plus contraints par l’étude mais deviennent acteurs de leur apprentissage. Le professeur apparait alors comme un allié prêt à accompagner les enfants.

  3. Individualiser

On a ainsi l’avantage de se décentrer du professeur au profit de l’élève et on peut ainsi mieux répondre aux besoins de chacun et cerner les difficultés individuelles. L’enseignant est ainsi en mesure de donner destâches variées aux élèves et ainsi de mieux adapter les exercices aux compétences de chacun pour que tous progressent à leur rythme.

Des bénéfices à nuancer

Quand on lit tout cela, on se dit que la classe inversée est LE modèle d’éducation à adopter. Mais cesbénéfices doivent être nuancés. En effet, de nombreuses recherches ont été menées sur le sujet et relativisent l’impact bénéfique de la classe inversée sur l’apprentissage. Ainsi en 2012, Steve Bissonnette et Clermont Gauthier ont analysé les études menées sur le sujet dans « Faire la classe à l’endroit ou à l’envers ? » (Revue scientifique Formation et profession, ‎ 2012) et concluent que les données en faveur de ce modèle sont peu probantes et qu’il vaut finalement « plutôt faire la classe à l’endroit qu’à l’envers ».